Multietch au Swiss Medtech Expo 2023 La microprécision au service du médical

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Nous avons profité de la tenue du Swiss Medtech Expo en septembre dernier à Lucerne pour rencontrer certains exposants actifs dans le domaine médical. Nous avons pu échanger avec Emile Eichenberger, co-directeur de Multietch SA.

Parlez-nous de Multietch, quels sont vos domaines d'activité ?

L'entreprise fondée en 1987 est composée de 25 collaborateurs et propose différentes technologies. Nous sommes actifs dans l'horlogerie à 40 %, avec la gravure chimique. Sur le stand nous pouvons voir quelques exemples de pièces qui sont réalisées à 10 – 15 000 pièces / semaine, pour l'industrie du luxe. On vient y attaquer la matière chimiquement.

Nous avons une partie découpe chimique qui représente également 40 % de notre activité. Pour cette opération, nous allons venir découper dans de la tôle, en protégeant avec une résine. Nous allons durcir la résine à certains endroits, enlever la résine qui n'a pas durcit et enfin chimiquement on vient dissoudre la matière. L'intérêt de cette technique, c'est que l'on arrive à découper de manière très précise. Par exemple sur cette plaque, nous arrivons à 100 000 trous découpés en 15 minutes. C'est typiquement une pièce pour un circuit imprimé, que l'on envoie ensuite en Chine.

Que présentez-vous au Swiss Medtech expo pour le secteur médical ?

Au niveau médical, nous avons différentes applications présentées sur le stand : pour la chirurgie par exemple des pièces pour couper les os. Côté équipement médicaux, des pièces pour la fabrication des appareils auditifs ; nous avons également des petits ressorts à implanter dans la boîte crânienne pour des patients souffrants d'hydrocéphalie dans le but de libérer la pression de la boîte crânienne. L'industrie médicale représente chez nous environ 30 % des pièces que l'on fabrique.

Un autre de nos savoir-faire est l'électroformage, qui est l'inverse de la découpe chimique. Au lieu de venir dissoudre la matière, on vient faire une déposition de nickel. Cette technique permet de faire des trous infiniment petits. Notre record étant des trous de 4 μ (sachant qu'un cheveu fait 100 μ, on se rend compte de la prouesse). Sur le stand nous présentons une pièce qui est un régulateur d'oxygène pour les hôpitaux, chaque trou correspond à un débit bien précis d'oxygène. Nous produisons des milliers de pièces de la sorte par année, ce qui signifie donc des milliers de trous à mesurer afin de garantir des tolérances parfaites. Nous sommes très peu sur le marché à proposer cette activité, les clients viennent eux-mêmes nous auditer. Au niveau contrôle-qualité, nous avons un service interne, nous sommes à 95 % d'ISO 9001, la certification ISO 13000 est très lourde pour nous, elle n'est pas encore imposée dans notre métier, mais si un jour nous devons la faire alors on s'y attellera.

Y a t-il d'autres produits que vous présentez ? Quel est l'objectif de votre participation à cet événement ?

Pour finir le tour de ce que nous présentons au Swissmedtech, il y a également d'autres produits au niveau de l'horlogerie et de l'industrie des moteurs. Nous sommes toujours dans le domaine de la photolithographie qui est le fait de sélectionner des emplacements sur la pièce et de venir déposer ou attaquer la matière.

Notre participation au Swismedtechexpo a pour objectif de mettre en avant notre travail dans le secteur médical, un secteur dans lequel nous travaillons avec enthousiasme. L'horlogerie est très énergivore au niveau des délais, de la qualité, et de son instabilité globale alors que le médical est un domaine assez stable, porteur et dans lequel nous recevons des commandes annuelles. Nous ne sommes plus dans de l'émotionnel au niveau des produits (contrairement à l'horlogerie), mais vraiment dans du pratique, une industrie plus factuelle donc, et dans laquelle nous souhaiterions grandir.
MSM

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