Sous-traitance horlogère Machines et décoration pour l'horlogerie

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Nous avons profité de notre passage au TWS (Technical Watchmaker Show) à la Chaux-de-Fonds pour discuter avec quelques exposants de la santé de leur entreprise. Nous donnons ici la parole à Pascal Arbez, directeur commercial et logistique Watch Valley chez Tec Group.

Pouvez-vous nous présentez votre société ?

Le Tec Group regroupe 13 sociétés, dont trois se situent dans la Vallée de Joux. Je suis directeur logistique et commercial pour ces trois entreprises. Les deux premières sont Watch Déco et Prodécor, qui sont spécialisées dans la décoration horlogère, la troisième est Missimi-Berney, une entreprise de mécanique dont l'activité se divise à part plus ou moins égale entre la fabrication de machines de décoration et la sous-traitance mécanique, en particulier posage et outillage.

Qu'exposez-vous sur le stand du TWS ?

Bien que nous exposions notre savoir-faire en décoration horlogère et en sous-traitance mécanique dans les vitrines du stand, nous mettons en particulier l'accent sur la partie « machines ».

Nous présentons trois machines : un touret à onglet hybride, qui permet de faire l'étirage des flans et l'anglage des composants sur une seule machine ; une brosseuse d'établi, particulièrement adaptée au polissage des pivots ; et une presse quadruple spécialement conçue pour le collage : les composants sont collés avec de la gomme laque, puis pressés et refroidis.

Quels autres types de machines proposez-vous à vos clients ?

Nous avons un catalogue de diverses machines standards que nous concevons nous-mêmes, et nous faisons également de la machine sur-mesure dans le cadre de développements clients spécifiques. Toutes nos machines sont développées et fabriquées en interne. Nous avons la capacité de fabriquer tous nos composants, à l'exception du bâti et des composants électroniques.

Avez-vous été affectés par les problèmes d'approvisionnement ?

Nous avons été particulièrement tributaire de ces problèmes pour la livraison de nos machines. Nous devions par exemple livrer une adoucisseuse à l'un de nos clients à l'été 2022, mais il nous manquait les barrières immatérielles de sécurité, qui avaient un délai de livraison de 8 mois. Le client ayant insisté, nous avons livré la machine sans ces barrières pour que le client puisse travailler sur la programmation de la machine, et que tout soit prêt pour la mise en production dès l'arrivée des barrières. Nous sommes nettement moins affectés désormais, nous sommes revenus à une situation quasiment normale, avec des délais encore un peu rallongés, mais mieux maîtrisés.

Comment se porte votre entreprise ?

Nous nous portons très bien. Nous sommes très sollicités par nos clients, autant en ce qui concerne la sous-traitance mécanique et les machines que la décoration. Nous avons observé une forte croissance depuis la fin de la crise sanitaire, avec une augmentation de la production jusqu'à un niveau considérablement supérieur à celui d'avant la crise.

À quoi cela est-il dû à votre avis ?

Le secteur horloger expérience des crises cycliques. Le redémarrage en fin de crise est toujours assez fort, mais il est vrai que dans le cas présent, c'est encore plus marqué. Il est difficile de savoir exactement pourquoi. Le fait est que nous sommes très demandés, et que nous devons recruter, mais nous peinons à trouver le personnel qualifié dont nous avons besoin.

En termes de personnel qualifié, le domaine horloger est-il confronté à plus de défis que d'autres secteurs ?

Je pense que oui, car nous avons des corps de métier très spécifiques. En décoration typiquement, il faut entre un an et un an et demi pour former un ongleur au touret, de manière qu'il soit complètement autonome. Il n'y a pas d'école pour ces métiers, la formation vient de l'expérience, ce qui rend la recherche de personnel bien plus compliquée. MSM

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