Electro-érosion: L'épopée fabuleuse de Charmilles Des microns et des étincelles
En 1941, le couple de docteurs ingénieurs soviétiques Boris et Natalia Lazarenko avait pour tâche l'étude des phénomènes d'érosion qui avaient tendance à rapidement détériorer les contacts électriques dans les bougies d'allumage de moteurs à explosion, ceci en vue de trouver un remède à ce problème. Ils imaginent une solution comportant un commutateur immergé dans de l'huile (système d'auto-ignition - JAM).
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En 1943, constatant l'effet destructif des décharges électriques, ils développent dans leur laboratoire un procédé d'usinage tirant parti de ce phénomène électrophysique.
Des premiers balbutiements...
En 1952, un département «électro-érosion» est fondé aux Ateliers des Charmilles à Genève, sous l'impulsion d'un scientifique soviétique, Nicolas Mironov, bien au courant des travaux du couple Lazarenko. Les premières solutions d'usinage par électro-érosion sont des curiosités de laboratoire, comportant des circuits à tubes amplificateurs, penthodes, tubes redresseurs, thyratrons, résistances bobinées et condensateurs. La toute première machine fonctionnelle d'électro-érosion fut le modèle Charmilles Eleroda D1, développé à Genève en 1954 et présenté à l'EMO de Milan en 1955. Cette même année était fondée à Bâle la société AGIE (AG for Industrial Electronics qui sortait le modèle Agietron AB, une machine plus aisément utilisable en conditions d'atelier, comportant un axe vertical électro-asservi et une table en croix X-Y Perrin TX-25 pour le serrage des pièces usinées.
... aux premières versions réellement opérationnelles
Ce fut l'apparition des semi-conducteurs (fin des années cinquante), d'abord sous forme de circuits discrets à diodes, transistors et transistors, puis sous forme de circuits intégrés (début des années soixante) de plus en plus denses (LSI, VLSI, etc.). Tirant parti de ces nouvelles solutions techniques, Charmilles sortait en 1959 son premier générateur d'impulsions électriques (ELP) entièrement transistorisé.
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