La robotique c'est bien pratique Robotique appliquée dans une firme bien gérée
>> Ce fabricant suisse d’installations d’automatisation sur mesure développe et fabrique des machines entièrement automatisées pour la production de pièces de haute précision, en grandes séries. L’éventail des pièces manipulées par ces installations va de la pièce de quelques grammes à plusieurs kilos et la taille d’un millimètre à 50 centimètres. Une PME de 40 ans d'âge ayant récemment traversé avec succès un «management buy out».
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Jacques Hess, directeur de Seckler SA nous expose très ouvertement les raisons du succès de son entreprise et surtout les bonnes pratiques mises en place.
MSM: Depuis quand l'entreprise Seckler SA applique-t-elle les bonnes pratiques dans ses activités quotidiennes ?
Jacques Hess: Nous sommes certifiés ISO 9001 depuis 2005 et suivons les bonnes pratiques en nous fondant sur notre système de gestion et de conduite intégré depuis début 2012.
MSM: Dans vos activités, sous-traitez-vous tout ou partie du travail et selon quels critères ?
Jacques Hess: Nous appliquons tous nos cœurs de métier dans notre entreprise, c’est à dire la consultation, la construction, le montage mécanique et électrique, le développement des logiciels, la pré-mise en service ainsi que le service après-vente. Uniquement les pièces de construction mécaniques sont fabriquées par des sous-traitants à partir de nos dessins vu que notre petite maison ne nous permet pas d’avoir les moyens de les produire nous-même.
MSM: Quelle est votre attitude en termes d’investissements en nouveaux outils de production (leasing, fond propre, ligne de crédit) ?
Jacques Hess: Avant chaque investissement important, nous évaluons les avantages et désavantages d’un leasing. Jusqu’à présent, toutes ces dépenses ont été réalisées avec nos fonds propres.
MSM: Quelle forme de suivi des procédures est en vigueur dans vos services ?
Jacques Hess: Grâce à notre système de gestion et de conduite intégré présenté sous forme «vi-flow», notre suivi des procédures est très clair et à la portée de tous.
MSM: La traçabilité mise en place permet-elle de reconstituer d’éventuelles erreurs commises ?
Jacques Hess: Le cycle de vie de nos produits est entièrement documenté, ce qui nous permet une recherche et une reconstitution des erreurs complète à tout moment.
MSM: A quel moment et de quelle manière appliquez-vous des contrôles permettant d’assurer l’objectif à atteindre ?
Jacques Hess: Au lancement du projet, nous commençons par siéger, dans une réunion de type «kick-off» suivi par un «design review». Le projet sera ensuite intégré dans notre séance hebdomadaire avec la présence de la direction, des responsables de projets et des chefs de département.
MSM: Comment réduisez-vous l’impact de vos activités sur l’environnement en général et sur la santé de votre personnel en particulier ?
Jacques Hess: Notre influence sur l’environnement est assez limitée vu que nous ne produisons pas de machines d’usinage ainsi que des pièces de construction mécaniques traitées. Nous commandons notre matériel le plus possible auprès de fournisseurs locaux et nos dessins et schémas de câblage précis permettent de réduire les déchets à un minimum. Notre chargé de sécurité se perfectionne régulièrement en visitant des cours tenus par la Suva et (in)forme aussitôt le personnel concerné de façon adéquate.
MSM: Face à des marchés utilisant de nombreuses pratiques discutables, comment conciliez-vous respect d’une certaine éthique et politique de prix concurrentielle ?
Jacques Hess: Nous mettons tout en œuvre pour générer la valeur ajoutée le plus possible en Suisse car nous apportons beaucoup d’importance à la fabrication de manière durable, conforme à la loi et à l’état de l’art. Cette philosophie peut causer par conséquence des prix plus élevés. Mais nous sommes convaincus que le rendement à long terme est ainsi plus avantageux car cela nous oblige à créer des solutions meilleures que celles de nos concurrents.
MSM: Le personnel chargé d’appliquer ces bonnes pratiques est-il habilité à en proposer des améliorations ?
Jacques Hess: Notre personnel est régulièrement impliqué dans le processus d’amélioration continuel et d’amélioration des produits. En outre, la direction est bien évidemment toujours sensible et réceptive à des propositions de perfectionnement.
MSM: Quelle est votre meilleure pratique, celle dont vous êtes le plus fier ?
Jacques Hess: Je suis fier d’avoir eu le courage de poser la première pierre lors d’un «management buy-out» avec 14 collègues justement pendant la récession économique en 2009 et d’avoir réussi à créer une trentaine de places de travail jusqu’à ce jour.
Je suis également fier du personnel qui était prêt à prendre ce risque et qui a toujours tiré dans le même sens. Et je suis aussi satisfait de savoir que nos clients continuent à nous faire confiance. <<
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